chants corse

Quelle est la clef du succès des polyphonies corses ?

Pour bon nombre de touristes, le chant corse se résume encore à Tino Rossi. Si cet artiste est effectivement un digne ambassadeur de l’Île-de-Beauté, les insulaires vibrent surtout – depuis une trentaine d’années – au son des polyphonies corses. Lesquelles sont omniprésentes d’un bout à l’autre de la Corse.

La Corse, ancrée au coeur de la Méditerranée, est une île de souche latine et comme chacun sait les latins aiment le verbe et la gestuelle. Ils aiment aussi par-dessus tout le chant et les corses tout particulièrement. Ainsi, au rang des valeurs sûres du patrimoine corse figure les polyphonies corses.


Les polyphonies corses se déclinent en deux catégories principales. Outre les « chjama é rispondi » ancestrales joutes verbales montagnardes de facture plutôt confidentielles, les chants les plus répandus sont aujourd’hui les « paghjelle ». Pour des questions d’harmonie, ils sont interprétés par au moins trois chanteurs réunis en demi-cercle portant souvent une main à l’une de leurs oreilles.

Avec les polyphonies corses, les paroles peuvent être religieuses comme celles du chant que nombre de Corses considèrent comme leur hymne : le bouleversant « Dio vi salvi Regina »… D’autres paroles peuvent porter aussi sur la vie quotidienne : les bergers, l’exode rural, la nature et, bien entendu, la politique. Parmi les groupes les plus populaires figurent notamment Canta u populu corsu, A filetta, I Surghjenti, Chjami Aghjalesi et I Muvrini.

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